06.04.11

Progression des bénéfices et nets gains de parts de marché pour Ringier

Ringier, le groupe médiatique suisse actif au plan international, a réalisé un résultat très satisfaisant en 2010 et a triplé son bénéfice par rapport à l'exercice précédent, à CHF 61,8 millions. Le chiffre d'affaires du groupe s'est à peu près stabilisé à CHF 1'264 millions au niveau de l'exercice précédent, malgré des effets extraordinaires tels que le franc suisse fort et la situation de consolidation spéciale due à la co-entreprise créée avec Axel Springer. C'est Ringier Suisse qui a progressé le plus nettement, avec une avancée supérieure à CHF 60 millions, mais la plupart des autres régions ont également présenté des évolutions positives en monnaies locales. La part des revenus numériques est passée à 10,3%. La discipline permanente au niveau des coûts ainsi que les gains de parts de marché dans les principaux marchés de Suisse et d'Europe centrale et orientale ont également contribué au bon résultat du groupe. Pour 2011, Ringier escompte une poursuite de la croissance du chiffre d'affaires et se concentrera sur des investissements dans les secteurs stratégiquement importants de l'édition, du numérique et du divertissement.

Durant l’exercice 2010 écoulé (qui va de janvier à décembre), le groupe Ringier a fait progresser son bénéfice par rapport à 2009 ; celui-ci se monte désormais à CHF 61,8 millions. Le chiffre d’affaires atteint CHF 1’264 millions (-2,5%). Cette légère réduction par rapport à l’année précédente est principalement due aux évolutions de change négatives ainsi qu’aux effets de consolidation dus à la co-entreprise créée avec Axel Springer. Dans ce contexte, les résultats nationaux en Serbie, en Slovaquie et en République tchèque n’ont été repris dans les comptes qu’à raison de 50% à partir du milieu de l’année, mais d’un autre côté, à la même date, 50% des affaires de Springer en Pologne et en République tchèque ont été consolidées dans nos comptes. En outre, en Suisse, les résultats de GoodNews ont été pris en compte au prorata sur l’année 2010 en raison de la stratégie en matière de divertissement, tout comme nous le ferons avec Ticketcorner à partir de 2011. Sur la base de l’exercice précédent, c’est-à-dire sans l’effet de consolidation des co-entreprises, et à taux de change stables, le chiffre d’affaires serait ainsi semblable à celui de l’exercice précédent. Le cash flow de CHF 161,1 millions a augmenté de CHF 67,3 millions par rapport à 2009 et le rendement du cash flow s’élève à 12,7%.

Christian Unger, CEO de Ringier, déclare: «Nous avons tout lieu d’être fiers du bon résultat de 2010. Dans un contexte de marché difficile, nous avons réussi à faire nettement progresser notre bénéfice, et tout montre que la stratégie décidée en 2009 et qui met l’accent sur les secteurs du cœur de métier, du numérique et du divertissement est couronnée de succès et commence à porter ses premiers fruits. Dans de nombreux pays, nous avons pu obtenir un gain de rentabilité et un accroissement de notre part de marché, et la création des co-entreprises avec Axel Springer en Europe orientale constitue un important jalon stratégique pour la poursuite de notre croissance sur ces marchés importants. Avec la reprise de Ticketcorner, nous avons renforcé notre secteur du divertissement, les investissements dans de nouvelles salles de rédaction stimulent notre cœur de métier, et la mise en place d’autres domaines d’activités dans le secteur du numérique est intervenue au bon moment, ce qui nous permet de profiter de la tendance à l’expansion rapide des marchés électroniques. Notre offensive numérique lancée en 2010 enregistre des résultats encourageants avec le lancement de diverses applications et plates-formes en ligne, et c’est un domaine dans lequel nous allons continuer à investir.»

Dans l’optique de l’exercice 2011, Unger ajoute: «Pour 2011, l’expansion devrait surtout venir du secteur Internet, où nous continuons à miser sur la croissance organique, mais aussi sur des acquisitions. Notre cœur de métier est sain et extrêmement rentable et continuera à constituer un pilier solide de notre chiffre d’affaires même en cas de nouvelles corrections du marché. En tant que groupe médiatique axé sur l’international et jouissant d’excellents partenaires, d’une forte implantation sur notre marché d’origine et d’une occupation de bons créneaux dans le monde entier, Ringier est très bien positionné pour jouer un rôle actif dans l’avenir du paysage médiatique moderne.»

Poursuite de la croissance du secteur numérique induite par les investissements
Dans les divers segments, les revenus présentent une croissance renforcée dans le secteur numérique, qui a contribué au chiffre d’affaires à raison de CHF 130,1 millions soit 10,3%. A cet égard, les moteurs de la croissance ont surtout été le groupe MediaSwiss avec le succès du réseau Scout24 et les plates-formes Gate24.Dans les régions, la Suisse et l’Allemagne ont nettement augmenté leur part de chiffre d’affaires de 11,8% à CHF 613,7 millions, alors que l’Asie-Pacifique enregistrait un léger recul du chiffre d’affaires à CHF 50,3 millions (-3,2%). Print Suisse est également en légère régression avec -4,6%, mais a jeté les bases d’une reprise de la marche des affaires en se désinvestissant du secteur de l’héliogravure et en investissant dans les Swissprinters.

Les charges totales du groupe Ringier ont pu être abaissées de -8% et passer à CHF 1’103 millions grâce à la mise en œuvre réussie de divers programmes d’économies. Cette meilleure discipline sur les coûts a permis d’accroître largement les investissements de 54% à CHF 149,5 millions. Ces investissements ont surtout porté sur les participations dans les domaines du divertissement et du numérique, dans les nouvelles salles de rédaction en Suisse et en Serbie et dans la rénovation des imprimeries.

Moindre dépendance envers le marché publicitaire grâce à une structure de revenus équilibrée
La structure de revenus présente une pondération équilibrée entre les divers segments: les revenus des ventes représentent CHF 347 millions soit 27,5% du total des revenus et équilibrent les revenus des annonces (CHF 325,7 millions/25,8%), les revenus d’impression (CHF 286,9 millions/22,7%) et les revenus des médias numériques (CHF 130,1 millions/10,3%). Un coup d’œil sur les régions montre que la Suisse et l’Allemagne continuent à détenir la part la plus importante du chiffre d’affaires du groupe avec 69,4% (CHF 613,7 millions). Avec une part de 17,1%, l’Europe centrale et orientale constitue un autre facteur essentiel du chiffre d’affaires, et si l’on y ajoute la Hongrie et la Roumanie, on aboutit même à une valeur de 26,6% (CHF 336,4 millions). L’Asie Pacifique apporte une contribution de 4% (CHF 50,3 millions). En raison de la forte position des revenus des ventes, Ringier est moins tributaire du marché publicitaire procyclique et peut réagir avec souplesse aux nouvelles réalités du marché.

Informations sur les pays : tendance à la hausse dans la plupart des régions

En Suisse, Ringier a profité du rétablissement du marché publicitaire, mais aussi des investissements réalisés dans la salle de rédaction du Blick et de l’extension des contenus journalistiques sur des plates-formes électroniques. Les revenus des annonces ont augmenté de CHF 13 millions et les revenus numériques de CHF 16,4 millions. Dans le groupe Blick, l’inversion de tendance a nettement eu lieu et l’évolution du nombre de lecteurs est tout à fait réjouissante. Ainsi, le Blick am Abend a augmenté sa base de lectorat de 22% et dépasse pour la première fois la barre des 600’000 lectrices et lecteurs. Les revues elles aussi ont augmenté leur tirage en Suisse, et la Suisse romande a également contribué positivement à la situation des revenus. Dans le secteur du divertissement, la part de chiffre d’affaires a pu être nettement accrue grâce au développement des affaires. Avec sa participation de 50% dans Ticketcorner, Ringier couvre désormais une part décisive de la chaîne de création de valeur dans le divertissement, qui a été encore complétée par la fondation de l’agence de marketing artistique Pool Position et de l’organisateur de concerts The Classical Company. Enfin, l’évolution du secteur numérique atteste de façon exemplaire de la capacité d’innovation de Ringier: en 2010, un très grand nombre de nouvelles applications pour diverses plates-formes ont été lancées, et il en existe désormais plus de 30 rien qu’en Suisse et en Allemagne, parmi lesquelles on peut citer Blick Sport ou TV Apps, l’application de rendez-vous CityKiss ou celle de Gault Millau.

En Allemagne, les revues Cicero et Monopol se maintiennent bien dans le marché très disputé des lecteurs et de la publicité, et Cicero a désormais atteint le seuil de rentabilité.

Le secteur Print Suisse avec le groupe Swissprinters et l’imprimerie de journaux Print Adligenswil présente un recul du chiffre d’affaires total de CHF 349 millions par rapport à l’année précédente. Mais Swissprinters a posé les jalons qui vont lui permettre de s’affirmer avec succès sur un marché âprement disputé, en conjuguant ses forces sur ses quatre sites sous la marque uniforme Swissprinters et en investissant dans de nouvelles presses offset à bobines.

En République tchèque, en Slovaquie et en Serbie, on observe une tendance à la hausse, bien que tous les marchés ne se soient pas encore remis de la crise. Le franc suisse fort pèse sur le chiffre d’affaires, mais la situation se présente de façon nettement plus positive en monnaies locales. La République tchèque, avec CHF 142,1 millions, la Slovaquie avec CHF 56 millions et la Serbie avec CHF 49,7 millions ont toutes consolidé leurs positions, et la co-entreprise a permis à Ringier d’être désormais présent sur tous ces marchés avec le principal journal de boulevard de chaque pays. A cela s’ajoute l’acquisition de Azet.sk qui procure une position dominante sur le marché en ligne slovaque.

Ringier Hongrie (CHF 94,2 millions) a atteint son rendement d’avant la crise en monnaie locale, malgré une régression du marché publicitaire et une baisse des tirages. En Roumanie (CHF 25,8 millions), la situation reste toujours très exigeante, la plupart des titres ont continué à enregistrer des pertes de revenus d’annonces et de ventes. Les mesures de restructuration massives déjà engagées en 2009 ont dû se poursuivre en 2010 avec la vente de certains titres imprimés et la poursuite de la diminution des effectifs. Le creux de la vague devrait cependant avoir été atteint, et l’on escompte pour 2011 une légère amélioration de la situation globale en Roumanie.

Ringier Vietnam garde le cap sur le succès. Grâce à la collaboration avec Lagardère Active et l’Association des femmes entrepreneurs, Ringier a pu reprendre l’édition sous licence de la revue ELLE au Vietnam, et intervient également avec succès dans le domaine des magazines de cuisine au Vietnam. Par ailleurs, Ringier Vietnam est impliqué dans divers projets en ligne.

Ringier Chine continue à présenter une croissance qui s’explique d’une part par la reprise du marché publicitaire chinois et à Asia Inflight, qui est un moteur du chiffre d’affaires, et d’autre part par l’évolution d’un grand nombre de nouveaux sites web et d’applications mobiles. Enfin, le Ringier Trade Media Group a même pu augmenter ses recettes pour les ramener au niveau d’avant la crise économique ; en particulier, les revenus en ligne ont pu être pratiquement doublés.

Ringier Corporate Communications